Le fer fait partie de la grande famille des sels minéraux absolument essentiels au fonctionnement, ou métabolisme, de l’organisme, tout comme le calcium et le potassium. Il est présent dans l’ensemble du corps humain, comme constituant de l’hémoglobine, de la myoglobine des muscles, mais aussi dans de nombreuses protéines. Une carence martiale peut donc avoir un retentissement fort sur notre santé.
Le rôle du fer dans notre organisme
Il faut tout d’abord savoir que les besoins en fer ne sont pas égaux chez l’homme et la femme. Chez le premier, ils sont d’environ 1 mg/jour à l’âge adulte mais chez une femme, notamment au moment des règles ou pendant la grossesse, ils peuvent atteindre 3 mg/jour. Or, seuls 10 % du fer que nous ingérons par la nourriture sont effectivement assimilés par l’intestin. Cela nécessite donc en moyenne une prise quotidienne de 10 à 15 mg. Dans notre organisme, l’un des rôles fondamentaux du fer est d’être l’un des constituants de l’hémoglobine des globules rouges, dont le but est de fixer les atomes d‘oxygène transportés ainsi dans le sang. Il est présent également dans la myoglobine des muscles permettant le stockage de l’oxygène. Au niveau de la moelle osseuse, il participe également à la formation des cellules.
Les conséquences d’une carence en fer
Une carence en fer se traduit tout d’abord par une anémie dite « ferriprive« . Elle a pour origine une diminution de la quantité d’hémoglobine présente au niveau des globules rouges. Ses symptômes sont : fatigue, essoufflement, teint pâle, etc. Non soignée, elle peut entraîner des symptômes plus graves tels que des troubles de faculté intellectuelle. Cette carence en fer est assez fréquente chez les jeunes enfants, souvent parce qu’il ne mange pas assez de viande rouge et à cause d’une croissance rapide. Elle se retrouve également chez la femme enceinte car ses besoins sont multipliés par trois. Une grande consommation de thé peut également faire diminuer l’absorption en fer par l’organisme. A contrario, la vitamine C contribue à une meilleure captation du fer.
Les aliments riches en fer
Le fer étant un oligo-élément essentiel, il n’est pas synthétisé par l’organisme et doit donc être apporté par la nourriture. Avec un régime équilibré, notamment en légumes, poissons et viandes, les apports quotidiens sont suffisants. Toutefois, voici quelques aliments particulièrement riches en fer à recommander en cas de carence. Oubliez Popeye et ses épinards, ceci est un mythe ! Préférez les lentilles (7 mg/100 gr) ou le soja (9 milligrammes/100 grammes). Le cacao est également riche en fer (environ 10 mg/100 gr) mais attention à ne pas trop en consommer car il est calorique. Du côté de la viande, certains abats en contiennent beaucoup, comme le foie et les rognons ; c’est aussi le cas du boudin noir. Pour les coquillages, huîtres et palourdes sont particulièrement riches, jusqu’à 9 mg pour 100 gr pour les huîtres et trois fois plus pour la palourde. Dans les fruits, c’est le cassis qui contient le plus de fer (avec les vitamines C et E), environ 1 à 2 mg pour 100 grammes. Toutefois, le fer contenu dans les fruits est moins bien absorbé que celui contenu dans la viande.