Alors que les régimes traditionnels prônaient l’absence totale d’aliments sucrés, les méthodes minceur moderne tendent aujourd’hui à faciliter leur suivi grâce à la présence d’édulcorant. Mais ce remplaçant du sucre n’en finit pas de susciter la polémique. Alors, les édulcorants font-ils grossir ? Quelques éléments de réponse.
Consommer moins de sucre pour autant de plaisir
L’édulcorant a été très vite inséré dans les formules minceur pour sa capacité à maintenir le goût sucré des aliments tout en s’avérant beaucoup moins calorique que le sucre classique. C’est justement là l’équilibre qu’un régime cherche à faire atteindre : dépenser plus de calories qu’on n’en absorbe.
Par exemple, l’aspartame est aujourd’hui très présent dans les aliments diététique et les produits qui en contiennent abondent dans les supermarchés : sodas, desserts ou bonbons en utilisent pour éviter le recours au sucre. Cet édulcorant doit son succès à son pouvoir sucrant 200 fois plus élevé que celui du sucre. Ainsi, c’est parce qu’il appelle à une faible consommation que l’aspartame est considéré comme hypocalorique.
Edulcorants et perte de poids : de la rigueur !
Le sucre est un aliment calorique qui génère une dépendance. Appréciés pour leur capacité à adoucir la nourriture, les sucres rapides circulent directement dans le sang, ce qui a pour conséquence de provoquer un pic en glucides. Or, cet élément chutera aussi vite qu’il sera apparu, et le corps éprouvera à nouveau rapidement un besoin en sucre.
Les édulcorants n’entraînent pas le même mécanisme et font réagir le cerveau différemment. Néanmoins, ils doivent impérativement être consommés dans des quantités recommandées. Il a été constaté que l’introduction d’édulcorants dans un régime alimentaire n’entraînait pas toujours de perte de poids, et se suivait même parfois de l’addition de quelques grammes … La raison tient justement au manque suscité par les aliments « lights » : beaucoup de personnes ne parviennent pas à s’adapter aux apports plus pauvres de ces nourritures, et n’hésitent pas à en manger plus, pour se retrouver au final avec des apports nutritionnels aussi élevés voire plus encore qu’auparavant. Attention donc à suivre rigoureusement les doses prescrites par un régime.
Aliments « sans sucre » : gare aux faux amis
Les aliments sans sucre n’utilisent pas tous les mêmes édulcorants, et toutes les solutions de remplacement ne se valent pas. Par exemple, le sorbitol, présent notamment dans les bonbons et chewing-gum, dispose d’un pouvoir sucrant aussi élevé que le sucre ordinaire, ce qui fait que la quantité nécessaire pour parvenir à son remplacement apporte bien plus de calories que le sucre. D’autres édulcorants, en revanche, comme la stévia, sucrent jusqu’à 300 fois plus, pour un apport calorique proche de zéro.
En conclusion, tous les édulcorants ne font pas grossir : l’important est de choisir le remplaçant le moins calorique et le plus sucrant, et d’en surveiller les quantités consommées.