Parmi tous les régimes existants, certains sont liés aux aliments eux-mêmes : exclusions alimentaires, mono-diètes ou régimes dissociés, tandis que d’autres touchent au mode de consommation des aliments comme par exemple ne manger que se que vous pouvez piquer avec une fourchette ou encore… mixer chacun de vos aliments avant de les ingérer.
Quels avantages présente cette méthode et pour qui ?
Si vous mangez trop vite ou si vous ne mâchez pas suffisamment, le fait de mixer vos aliments peut présenter un intérêt. Cela permet en effet d’en tirer un meilleur parti : le mixage remplaçant le travail de brassage et – partiellement – le travail de fractionnement des aliments effectué par le mélange acide qui baigne l’estomac. Ceux-ci sont alors plus immédiatement bio-disponibles pour l’organisme. Au contraire, une mastication insuffisante fatigue tout le système digestif et empêche une partie des nutriments contenus dans les aliments d’être utilisés convenablement.
Manger mixer n’est pas sans inconvénients
L’estomac travaille moins donc la consommation de calories liée à la digestion disparaît en partie. En effet le coût énergétique de la digestion – qu’on appelle également thermogenèse alimentaire – est l’ensemble des processus énergivores liés à l’ingestion à la digestion et au stockage des nutriments, de la mastication jusqu’à la défécation. Celle-ci est évidemment dépendante de la nature des macronutriments ingérés – protéines, glucides ou lipides – mais aussi d’autres facteurs importants comme leur quantité, l’exercice quotidien pratiqué, le stress, la grossesse, la température et aussi… l’âge.
De tous les macronutriments, les protéines sont, d’un point de vue énergétique, les plus coûteuses à digérer avec environ 30 % de l’énergie ingérée dispersée via divers processus métaboliques, viennent ensuite les glucides – autour de 8 % – et les lipides – autour de 4 % – ferment le cortège. Ces valeurs ne sont qu’indicatives, car la confrontation de la quantité de calories absorbée en regard des besoins nutritionnels détermine en partie l’efficacité de la digestion. Lorsque vos apports énergétiques sont en deçà du nécessaire, l’efficacité de la digestion et son coût baissent : protéines à 23 %, glucides à 6 %, lipides à 2 %. En revanche, lorsque les apports dépassent les besoins, l’efficacité de la digestion est amoindrie et son coût augmente : protéines à 36 %, glucides à 22 %, lipides à 15 %.
Si on résume ce que cela veut dire: si vous mangez plus et que votre digestion est facilitée par le mixage, vous risquez une facture énergétique très largement en votre défaveur dans le cas d’un régime de ce type. Donc, si vous décidez d’opter pour cette méthode, pour que votre régime ait une chance d’être efficace, il faudra manger beaucoup moins… en particulier des protéines et des glucides.
Mixer ces aliments : quelques idées pratiques de repas
Toutefois, si ce qui précède, vous optez pour un régime d’aliments mixés, voici une journée type qui ne s’éloigne pas trop de normalité.Au petit déjeuner, vous pouvez mixer par exemple fruits et fromage blanc à faible teneur en matière grasse pour faire le plein de calcium et de vitamines. Ajoutez-y miel et citron et associez cette mixture à une boisson chaude pour une journée qui commence de façon assez savoureuse. Les matins de grande faim, la banane est envisageable.
Le midi : saumon, poulet sans la peau ou viande rouge peuvent être mixés à des légumes en purée… ce qui vous rappellera peut-être les préparations de votre enfance. Forcez sur les légumes verts plutôt que sur les féculents. Sel, poivre et herbes seront les bienvenus pour relever le tout.Enfin, le soir, tous les types de soupes – mixées – font l’affaire. Ajoutez-y un soupçon de matière grasse pour le goût et attendez un peu avant d’aller dormir : il ne fait pas bon se coucher trop vite après avoir mangé… même si vous mangez mixé !Si vous suivez cette méthode à long terme, vos dents non utilisées risquent de se déchausser ; vous risquez aussi de perdre le plaisir de la vue d’un bon plat qui, associé au déficit de saveurs liée au mixage, risque de créer des désordres psychologiques et alimentaires nocifs à la longue et donc contreproductifs.