L’indice de Masse Corporelle a longtemps été utilisé comme le seul outil pour estimer l’état nutritionnel d’un sujet. Mais il s’avère aujourd’hui qu’il présente une mauvaise estimation de la santé d’un individu âgé et ne prend pas en compte les différenciations basées sur le sexe.
Au-delà de 65 ans, cette méthode de calcul de la graisse ne serait plus fiable, et elle serait même déconseillée pour les femmes de 69 ans et plus.
Qu’est-ce que l’Indice de Masse Corporelle ?
L’indice de masse corporelle est calculé en divisant le poids en kilogrammes par le carré de la taille en centimètres. Il est utilisé par les médecins pour estimer l’état nutritionnel (obésité ou dénutrition). Sa valeur idéale se situe entre 20 et 25 : au-delà, c’est le surpoids ; en dessous, c’est la malnutrition.
La meilleure méthode chez les femmes seniors ?
L’indice de Masse Corporelle présente des limitations quant à identifier et intégrer la graisse abdominale. Cette graisse joue un mauvais rôle en élevant le risque d’accident cardio-vasculaire. L’indice de Masse Corporelle n’intégrant pas ce facteur, il peut donner lieu à des faux positifs ; c’est-à-dire qu’un individu présentant une importante graisse abdominale mais une faible musculature au niveau des bras et des jambes aura un IMC se situant dans la norme (de 20 à 25).
Il est démontré que plus l’âge augmente, plus la musculature diminue, faisant ainsi baisser le poids. La densité osseuse chute également. Sachant que pour un même volume, les muscles pèsent plus lourd que la graisse, une chute de la musculature peut fortement diminuer l’Indice de Masse Corporelle, entraînant un faux positif chez les séniors, car ceux-ci ont plus de graisses et moins de musculature.
Aussi, on observe chez les seniors un tassement des vertèbres qui peut faire perdre jusqu’à cinq centimètres, voire plus pour certains. Si la taille diminue, l’IMC augmente, ce qui entraîne également des résultats biaisés.
Quelles alternatives ?
Des études démontrent que l’utilisation de l’IMC chez les personnes de sexe féminin de plus de 69 ans n’est pas appropriée. Il faut alors se pencher vers d’autres méthodes de calcul du poids idéal. Parmi elles, la formule de Monnerot Dumaine basée sur le tour du poignet semble très aboutie. La différence principale qui fait l’avantage de cette formule est qu’elle prend en compte l’ossature et la morphologie du sujet, ce qui est un facteur très important chez une femme de 69 ans et plus.
La formule permettant de calculer le poids idéal selon Monnerot Dumaine est : Poids idéal = (T −100+(4∗TP))/2, avec T la taille en centimètres et TP le tour du poignet en centimètres.
En prenant en compte des facteurs comme l’âge et le sexe, des méthodes basées sur l’ossature permettent d’avoir de meilleurs résultats et de réduire les effets pervers liés à une mauvaise interprétation du poids idéal.