Et si un régime alimentaire bien défini vous permettez de vous protéger efficacement contre la maladie d’Alzheimer ?
Les résultats d’une étude dirigée par le centre de recherche médicale de la Rush University de Chicago, publiés le mois dernier au sein de la revue Alzheimer & Dementia, semblent bel et bien aller dans ce sens.
Menée pendant dix ans sur une cohorte de plus de 900 résidents américains âgés de 58 à 98 ans, les résultats en question révéleraient en effet les secrets d’un régime alimentaire apte à réduire fortement les risques d’apparition de maladies neurodégénératives.
Le régime MIND
Né de la combinaison du régime méditerranéen et du régime DASH visant originellement à lutter contre l’hypertension, le régime MIND préconise une alimentation favorisant avant tout les céréales complètes (trois portions par jour), les légumes, et plus spécifiquement les légumes à feuilles, les noix, les baies, les haricots, les graines, l’huile d’olive, mais aussi les viandes maigres (volaille)et les poisons pour ce qui est des apports en protéines. Un verre de vin accompagnant le repas quotidien ne serait également pas de trop à en croire les auteurs de l’étude.
A l’inverse, si l’on applique un tel régime, il faudra alors tenir à l’écart, ou manger avec parcimonie, viandes rouges, beurre et margarine, fromages, pâtisseries, sucreries, fritures et nourriture de fast-food. Autrement dit, mettre fin à toute une série de mauvaises habitudes.
Selon les résultats de l’étude, le régime MIND aurait dans tous les cas des vertus incontestables sur la santé de notre cerveau. Ceux qui ont fidèlement respecté ses recommandations ont ainsi vu leurs risques de contracter la maladie d’Alzheimer réduire de 53%, par rapport à ceux qui les auraient complètement ignorées. Un suivi partiel des préconisations du dit régime permettrait également de réduire de 35% les risques liés à la maladie.
Une piste à suivre
Depuis plusieurs années déjà, les chercheurs se penchent sur les liens entre régime alimentaire et maladie d’Alzheimer. En 2013, des scientifiques chinois avaient déjà ainsi pu identifier l’intérêt des régimes méditerranéen et japonais afin de prévenir la pathologie.
D’origine génétique, les causes du développement de la maladie d’Alzheimer se retrouveraient donc au sein même de nos habitudes alimentaires. Une découverte qui mérite encore d’être corroborée par de futures enquêtes visant d’autres aires géographiques et populations, mais qui semble en tout cas être une bonne piste.
Selon de récentes études internationales, la maladie d’Alzheimer affecterait aujourd’hui près de 40 millions de personnes dans le monde, prioritairement en Amérique du Nord et en Europe.