La pré-ménopause, période cruciale dans la vie d’une femme entraîne des désagréments plus ou moins prononcés (bouffées de chaleur, sécheresse vaginale, insomnies, changements d’humeur…) et des changements visibles extérieurement. En effet, c’est à cette période que la femme voit son corps se transformer peu à peu avec une prise de poids au niveau du ventre, apparition de cellulite, baisse de la masse musculaire… dans une forme de masculinisation de la silhouette et la perte progressives des rondeurs féminines. En cause la chute hormonale qui commence à cette période jusqu’à la ménopause signe de l’arrêt définitif des cycles féminins. Comment enrayer cette prise de poids insidieuse et empêcher les kilos de s’installer ? Le point sur la question…
Une prise de poids inégale
La prise de poids à la pré-ménopause se caractérise par son inégalité qui cible des zones particulières. Elle entraîne une prise de poids rassemblée sur le haut du corps et tout particulièrement le ventre. Cette nouvelle répartition des graisses entraîne la masculinisation de la silhouette avec la perte de rondeurs féminines auparavant localisées sur les seins et les fesses et l’arrivée de nouvelles sur le ventre et les hanches, «affectueusement» baptisées « poignées d’amour ».
Moins de muscles, moins d’énergie à dépenser
En même temps que la masse graisseuse augmente, la masse musculaire diminue. Le problème est que les muscles sont des organes grands consommateurs d’énergie, même lorsque le corps est au repos. Si vous conservez la même alimentation à la pré-ménopause, vous prendrez du poids sans vous en rendre compte car les calories inutilisées par les muscles vont progressivement être stockées sous forme de graisse.
Cette prise de poids peut avoir aussi des conséquences graves sur votre santé. La surcharge pondérale localisée en haut du corps prédispose à l’apparition du diabète et des maladies cardiovasculaires.
Révisez vos apports énergétiques
Vers 45 ans, âge moyen de la pré-ménopause, pensez à diminuer vos apports caloriques journaliers. De 2000 kcal passez à 1500 avec un régime alimentaire équilibré privilégiant les sucres lents, les acides gras comme les oméga 3, les poissons et les viandes maigres. Votre régime devra comporter 50 à 55 % de glucides, 30 à 35 % de lipides et environ 15 % de protéines.
Pour votre régime, quelques recommandations
Évitez les régimes drastiques, il ne sert à rien de vous affamer ou d’adopter un régime sévère que vous ne tiendriez probablement pas longtemps. La baisse de sérotonine une hormone qui régularise l’appétit doit vous inciter à faire de plus petits repas . Mangez moins, mieux, et 3 fois par jour à heures régulières sans jamais sauter un repas. Faites des petites collations protéinées qui permettront de diminuer votre appétit à chacun des 3 repas.
Augmentez votre consommation de fibres pour atteindre 30 g par jour. Les fibres vont régulariser le taux de glucose dans le sang en diminuant jusqu’à 25 % le taux de ghréline, une hormone stimulatrice d’appétit, produite par l’estomac.
Bougez !
Autre facteur d’augmentation pondérale, l’inactivité physique. En effet, à la pré-ménopause bon nombre de femmes diminuent leur activité physique alors que c’est justement à cette période de la vie que la lutte contre la sédentarité doit être relancée. Privilégiez la pratique de l’endurance avec des sports tels que la natation, la marche ou la marche nordique… Une heure de marche par jour est idéale pour préserver une masse musculaire satisfaisante et une silhouette svelte. Les séances de gainage sont également recommandées pour la tonicité musculaire et préférables aux exercices d’abdominaux classiques qui peuvent à la longue provoquer une déficience périnéale.
Pour conserver plus longtemps votre ligne de jeune fille, adoptez une alimentation et une hygiène de vie saines. Il n’existe aucun régime miracle, il suffit simplement de tenir compte des besoins spécifiques liés à l’âge.