La graisse a rarement bonne presse. Pourtant, on distingue dans le corps deux types de tissus adipeux : la graisse blanche et la graisse brune. Cette dernière pourrait se révéler être une arme anti-diabète selon une étude parue dans la revue Diabetes.
Qu’est-ce que la graisse brune ?
Les tissus adipeux bruns tiennent leur nom de leur forte concentration en mitochondries contenant du fer, ce qui leur confère une couleur foncée. Celles-ci permettent de transformer l’énergie en chaleur. C’est pourquoi la graisse brune est présente en large quantité chez les mammifères hibernants et les nouveaux nés incapables de frissonner.
Maigrir avec la graisse brune
Pour perdre du poids, il est nécessaire d’activer la thermogenèse, c’est-à-dire la création de chaleur. Une première étude faite à l’Université de Maastricht aux Pays-Bas suggérait que l’exposition de l’organisme à des températures basses entraînait la sécrétion d’adrénaline ou d’hormones thyroïdiennes. A leur tour, celles-ci activaient les tissus adipeux bruns pour réchauffer le corps et donc brûler des calories.
Récemment, les chercheurs de l’Université de Texas à Galveston ont réussi à prouver que s’exposer à des températures fraîches, en plus de stimuler le métabolisme, augmentait l’élimination du sucre de la circulation sanguine et améliorait la sensibilité à l’insuline. Ainsi, une forte proportion de graisses brunes actives pourrait contribuer à lutter contre le diabète.
La graisse brune nourrit de nombreux espoirs
La recherche sur les effets de la graisse brune s’inscrit sur deux axes. L’un est le développement et le maintien de ces tissus adipeux bruns. En effet, alors qu’ils sont indispensables aux bébés, leur taux diminue au fil des années, remplacé par de la graisse blanche. Ceci explique la hausse des maladies cardio-vasculaires avec l’âge.
Une autre question intéresse les équipes en recherche médicale. Cela concerne l’activation de la thermogenèse. Certaines études tendent à démontrer que les obèses disposeraient de graisses brunes inactives. Cette condition causerait un métabolisme au ralenti, et en conséquence un surpoids.