A priori, cette information semble incroyable. S’il y a bien un aliment dont on a appris à se méfier quand on veut perdre du poids, c’est bien le fromage sous toutes ses formes. Et, pourtant, d’après les résultats d’une étude danoise menée par l’université réputée d’Aarhus, consommer du fromage aiderait à réduire sensiblement le cholestérol. C’est ce que les nutritionnistes et diététiciens appellent souvent le French Paradox.
Une étude novatrice
Publiée dans la revue danoise The Journal of agricultural and food chemistry, cette étude s’est penchée sur une série d’aliments réputés gras, qui permettraient en réalité de rester en bonne santé et de réguler son taux de cholestérol. Si ce sujet reste encore peu étudié à l’heure actuelle, les chercheurs réalisant cette étude ont démontré que la consommation régulière de fromage est excellente pour la flore intestinale. Or cette dernière joue un rôle prédominant dans la prise de poids si elle est malmenée et favorise même l’obésité quand elle est déséquilibrée.
Les limites de la découverte
Si les résultats de cette étude sont intéressants et séduiront certainement tous les amateurs de fromages, de nombreux éléments restent à déterminer. Par exemple, il va de soi que toutes les variétés de fromages n’ont pas le même impact sur la flore intestinale. De plus, l’étude n’a pour l’instant été réalisée que sur un échantillon relativement réduit, cinquante personnes seulement ayant participé à cette recherche. Il serait donc intéressant de la mener à plus grande échelle.
Qu’est-ce que le French Paradox ?
Dans le monde anglo-saxon, les diététiciens utilisent cette expression pour pointer un paradoxe important dans la culture française. Alors que le vin, le pain et le fromage sont des aliments essentiels de la gastronomie, les Français sont relativement peu touchés par les maladies cardio-vasculaires. Utilisée pour la première fois dans les années quatre-vingts, cette expression est généralement employée pour distinguer la gastronomie française, faite à base de produits riches mais de qualité, et les habitudes alimentaires anglaises ou américaines, où la malbouffe occuperait une place plus importante. Le secret de la cuisine française serait sa diversité et c’est cette grande variété d’aliments, comportant aussi bien des légumes que de la viande et des fromages, qui serait la clé de ce mystère.