Lorsqu’elles allaitent leur bébé, les mères doivent choisir des produits sains et avoir une alimentation équilibrée pour rétablir leurs réserves nutritionnelles après l’accouchement et éviter l’épuisement. Même si le corps a besoin de calories supplémentaires pour la fabrication du lait, il est conseille de manger à sa faim pour que sa production soit en quantité suffisante.
Mais lors des 3 repas quotidiens et des collations nutritives, il faut savoir que certains aliments sont à consommer avec prudence et que d’autres peuvent être totalement à bannir.
Voici donc une liste des aliments à ne pas manger théoriquement pour toutes les femmes allaitant leur enfant, ainsi que les raisons qui leurs sont liées…
L’alcool
L’alcool absorbé par la mère passe dans son lait maternel et se retrouve à un taux similaire à celui retrouvé dans son sang. Toutefois, il n’en modifie pas la composition.De plus, consommé à trop fortes doses, l’alcool va engendrer une baisse de la lactation et moins bon réflexe d’éjection.L’alcool est donc à consommer en très faible quantité chez la mère allaitante et si possible, 2 heures avant de donner la tétée à son bébé.
Les fruits et légumes
Aucun fruit ou légume n’est vraiment déconseillé, mais si la maman ne tolère pas un aliment du point de vue digestif, alors son bébé risque de connaître la même chose ou d’y faire une allergie.Une allergie peut également se produire chez le nouveau-né alors que sa maman supporte très bien l’aliment.Des signes révélateurs seront dans tous les cas visibles (régurgitations, eczémas…) et il faudra alors consulter un allergologue pour savoir si la mère doit supprimer l’aliment ou le consommer en très petite quantité.
La viande et les poissons crus
La viande et les poissons crus sont totalement déconseillés durant la grossesse et durant l’allaitement en raison des risques de contracter la toxoplasmose ou la listériose et de les transmettre au bébé. Ces maladies extrêmement dangereuses (elles peuvent conduire au décès) pourraient lui provoquer des malformations importantes.
Mais lors de l’allaitement, si la maladie est contractée, la prise d’un traitement s’avère possible et compatible. Les anticorps de la maman aideront alors à guérir son enfant et arrêter l’allaitement pourrait même s’avérer néfaste pour le bébé (en l’empêchant de guérir et en lui causant des engorgements, sans parler de la détresse émotionnelle provoquée).
Le café, le thé et le chocolat
La trop forte consommation de ces boissons peut entraîner une sur-stimulation du bébé, ainsi que des coliques, des difficultés pour dormir et une diminution du taux de fer dans le lait. Il ne faut donc pas dépasser 3 tasses par jour de toute boisson contenant de la caféine (café, thé, coca, chocolat) et faire attention à certains médicaments qui en renferment.
A noter que le chocolat ne contient pas directement de la caféine, mais une substance très proche, la théobromine. Et que les boissons gazeuses (hormis le coca et celles contenant de la caféine) peuvent être consommés sans aucun problème car le gaz ne passe pas dans le sang et donc pas dans le lait maternel.
L’ail et les aliments épicés
Il a été prouvé que le goût du lait peut varier en fonction des aliments ingérés par la maman. L’ail peut ainsi parfois rebuter un bébé lors de la tétée, mais ce n’est pas automatique et c’est en essayant que la maman peut le savoir. Certains bébés apprécieront et d’autres non.C’est la même chose concernant les aliments épicés. Si la mère a l’habitude d’en consommer, elle n’a aucune raison d’arrêter, sauf si elle constate que cela dérange son enfant.
Les produits laitiers
Un bébé peut être allergique aux protéines de lait de vache et la maman s’en rendra compte très vite, car il aura de nombreuses régurgitations.Ces protéines sont présentes dans de nombreux aliments (yaourts, laits, beurre, potages, purées, jambon, produits industriels etc.) et la mère n’aura pas d’autre choix que d’éviter totalement ces produits dits PLV. Elle devra alors choisir des produits vegan ou des aliments faits maison.
Il faut toutefois savoir que parfois une simple diminution de la consommation de PLV suffit, notamment quand le bébé a un simple reflux gastro-œsophagien.Ainsi la mère allaitante n’a pas de raison se priver des produits laitiers lors de son allaitement, sauf si elle constate une réaction allergique de son enfant.
Le persil, la sauge et la menthe
Ces 3 plantes engendrent une baisse de la lactation ; la tisane de persil ou de sauge étant même prescrites pour atténuer le réflexe d’éjection fort (REF) ou une hyper-lactation.Mais chaque mère réagit différemment et boire un thé à la menthe ou disperser un peu de persil dans un plat ne devrait pas causer de problème.
En conclusion, il n’existe pas vraiment d’aliments interdits durant la période d’allaitement, mais plutôt des aliments à consommer avec prudence et modération. L’essentiel est de manger équilibré et si l’enfant a un terrain allergique, la mère arrêtera de consommer les aliments qui incommodent son bébé, mais il y a très peu de mères concernées.
Par ailleurs, il est inutile de manger des aliments qui ont des bienfaits reconnus pour augmenter la lactation (amandes, lentilles, fenouil…) car c’est la succion du bébé qui détermine la quantité de lait produite.