C’est dans la perspective d’une vaste étude sanitaire et dans le cadre de la 15ème Journée Nationale du Sommeil, que l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV) a souligné les liens étroits existants entre sommeil, régime alimentaire et prise de poids.
Une relation souvent négligée mais qui ne laisse aujourd’hui pourtant aucun doute au vu des différentes études scientifiques réalisées ces dernières années.
Sommeil et prise de poids
Menée via internet auprès de 49 086 nutrinautes (37 846 femmes et 11 240 hommes), l’enquête INSV/MGEN a confirmé une très forte corrélation entre fragilité et/ou insuffisance du sommeil et prise de poids, au travers de chiffres pour le moins éloquents.
Les « courts dormeurs », disposant d’une durée de sommeil inférieure à 6 heures de sommeil, verraient ainsi leur risque de devenir obèse augmenter de 34% chez les femmes et de près de 50% auprès de la population masculine !
Une relation qui se confirmerait dans les deux sens puisque la même étude précise que les femmes obèses présenteraient un risque d’insomnie accru de 43% par rapport aux femmes non-obèses, ou encore que 81 % des personnes traitées pour apnées du sommeil sont obèses ou en surpoids.
Des phénomènes explicatifs disparates, des conséquences bien réelles
Mais au-delà de la relation existant entre le temps que nous consacrons à notre sommeil et notre tendance à la prise de poids, l’enquête INSV/MGEN a également fait le point sur l’impact de nos habitudes et de nos comportements.
Ainsi, confirme-t-elle le fait que les insomniaques seraient plus enclins à consommer moins de fruits et légumes et plus de viandes rouges, ou encore plus de café, que les non insomniaques. Faute de ne pas trouver le sommeil, les insomniaques auraient également tendance à grignoter la nuit. Une manie qui ne les aide pas non plus à retrouver le chemin d’un bon équilibre nutritionnel.
Le déséquilibre de notre cycle sommeil/veille aurait également pour conséquence de créer des dérèglements hormonaux influençant la qualité de notre sommeil, notre métabolisme énergétique, ou encore notre appétit.
Les privations de sommeil, par le biais hormonal, pourront également avoir des répercussions sur nos comportements quotidiens, comme nous pousser par exemple à réduire notre tendance à l’activité physique. Un comportement qui n’aidera évidemment en rien à la perte de poids…
Autant de conclusions qui mettent aujourd’hui l’accent sur l’indéniable relation entre nutrition et sommeil, et le nécessaire besoin d’adopter une hygiène de vie respectueuse des équilibres de notre métabolisme.